La détresse et l’enchantement
Théâtre
Théâtre littéraire
« Jeune, j’ai ardemment désiré étudier, apprendre, voyager. Quelquefois encore je rêve à quelqu’un d’infiniment mieux que moi que j’aurais pu être… » — Gabrielle
Parue en 1984, un an après la mort de son auteure, l’autobiographie de la romancière Gabrielle Roy n’a cessé depuis de toucher des dizaines de milliers de lecteurs. La vie y palpite avec un irrésistible accent de vérité, entre les éblouissements et la noirceur, entre la plénitude des joies et l’angoisse du vide, entre les incertitudes paralysantes et ces révélations qui changent une destinée entière. Pour déployer pleinement cette parole d’une exceptionnelle humanité, Marie-Thérèse Fortin et l’auteur-metteur en scène Olivier Kemeid ont réalisé un montage théâtral de ces mémoires dont le jeu, si proche et si émouvant, permet à une comédienne, seule en scène, de recréer toute une vie.
La naissance d’une romancière, voilà ce vers quoi tend tout entier ce récit où l’auteure crée sous nos yeux son propre personnage. Elle raconte son enfance au Manitoba au sein de la petite communauté canadienne-française de Saint-Boniface, son travail d’enseignante dans des villages perdus, sa passion du théâtre qui la pousse à aller en Europe où elle réalise obscurément que sa vocation n’est pas d’être comédienne mais autre chose. Et c’est dans un Montréal gris, englué dans un hiver glauque, alors que la guerre s’apprête à éclater, qu’elle se pose seule, fragile. Pour écrire.
Une création des Trois Tristes Tigres créée en coproduction avec le Théâtre du Nouveau Monde et le Théâtre du Trident
Texte Gabrielle Roy
Mise en scène Olivier Kemeid
Distribution Marie-Thérèse Fortin
« En plongeant corps et âme dans l’adaptation de La Détresse et l’Enchantement, Marie-Thérèse Fortin offre une grande performance d’actrice, voire un marathon théâtral qui lui vaudra probablement des médailles au passage. (…) il faut se rendre au TNM voir l’une des plus grandes actrices québécoises s’abandonner pour recréer l’œuvre et la vie d’une artiste exceptionnelle. » – Luc Boulanger, La Presse+